Scarifications
Installation
Samedis 5, 12, 19 et 26 septembre de 15h à 19h
2 passage Josset, Paris 11
« Février
2011, une révolution éclate et embrase la Syrie.
Égrenés
dans les médias, les noms de quartiers, villes et régions révèlent la toponymie
d'un pays. Mais les cartes sont rares. Depuis 4 ans, pour mieux comprendre
l’étendue géographique de la contestation, je repérais au mieux ces lieux. En
parcourant la photo aérienne, je découvris et recensais des centaines de
tracés, tranchées et talus, lacérant au fil des ans la terre fertile des
campagnes, le bitume et les jardins des villes, jusqu'aux sables du désert,
traces funestes d'un territoire militarisé.
Dans
la continuité de "Towards a Human Topography",
l’installation met en relation cette scarification du territoire, observée à
distance et projetée, avec la présence charnelle de deux corps sculptés en suspension,
entre la vie et la mort. »
Projection,
Capture d’écran, 10 min, 2015
L’élaboration
de son contenu est à l’origine de l’installation. La projection révèle
l’échelle et l’ampleur des tracés. Les zooms les plus proches montrent des
barrages routiers d'une dizaine de mètres, les vues générales révèlent un
territoire de 150 km de long. Le rythme de plus en plus rapide révèle l’urgence
de témoigner et la difficulté de comprendre ce qui se déroule.
Chrysalide
de tissu, Drap de soie sauvage, fil de lin, 2014
Œuvre
réalisée en 2014, elle symbolise une enveloppe de soi, un état passé. Ici, elle
marque l’innocence devenue linceul, marionnette suspendue.
Chrysalide
de terre et métal, Fil de fer, terre, herbe, bois, 2015
Corps
de grillage et terre, il symbolise le territoire militarisé, vécu comme une
douleur. De l’herbe a été plantée pour illustrer l’espoir et la renaissance
possible. Des graines, de la terre et de l’eau sont à la disposition des
visiteurs qui souhaiteraient eux aussi matérialiser leur espoir. L'installation
s'étalant sur 4 semaines, des pousses apparaitront peut-être.
Caisse,
bois, 2015, en collaboration, réalisée par JF le Scour
Symbole
de l’exode, la caisse fait aussi référence au lieu de l’installation, « à
côté ». JF le Scour déplie des boites qui s’ouvrent sur des histoires.
Cette caisse et le corps de métal et de terre qu’elle abrite s’articulent avec
les caisses « potagers » disposées dans le passage Josset. Peut-être
les rejoindra-t-elle un jour.
Remerciements
Jean-François,
pour son invitation à exposer « à côté » et ses talents de menuisier
Alison
Wynn pour tous nos beaux échanges et ses encouragements
Annie
et Jean-Paul Pinon, pour leur soutien inestimable.