jeudi 6 octobre 2016
mardi 4 octobre 2016
dimanche 2 octobre 2016
samedi 27 août 2016
Sarajevo, août 2016, une semaine à la recherche des tranchées, 20 ans après la fin du siège.
Résidence dans la continuité du travail mené autour de l'installation "Scarifications" et de la cartographie à distance des tracés sur une photo aérienne
Du fond de la vallée à ces collines, un tour de ville des lignes de front.
Elles subsistent mais semblent progressivement s'effacer,
Certaines disparaissent, transformées en rue au milieu des anciens et nouveaux bâtiments,
Des arbres poussent parfois au fond d'elles, semblant y avoir trouvé un lieu protégeant leur croissance,
Tandis que des centaines de mètres sont en cours de déminage.
Elles subsistent mais semblent progressivement s'effacer,
Certaines disparaissent, transformées en rue au milieu des anciens et nouveaux bâtiments,
Des arbres poussent parfois au fond d'elles, semblant y avoir trouvé un lieu protégeant leur croissance,
Tandis que des centaines de mètres sont en cours de déminage.
20 ans se sont écoulés,
Ces lignes marquent une histoire de la ville,
Elles ne racontent pas encore celle de ses habitants.
Ces lignes marquent une histoire de la ville,
Elles ne racontent pas encore celle de ses habitants.
dimanche 31 juillet 2016
Scarifications - Front Lines
All those words are sometimes illustrated with photos and videos. However, this information is barely geotagged. If territorial control is monitored and updated regularly, location and description of the "military installations" and the impact of these conflicts is not. I’m interested into the landscape impacts of conflicts. This work is the result of an artistic and urban crossed approach. My thoughts are focused on the concept of “body-territory”. Five years ago, what began as a simple search for locating events in Syria to understand the territorial issues has gradually evolved into a mechanical and impulsive tracking of trenches on aerial views. This made and still make me feel indignation, anger, sadness and helplessness in front of what I discovered.This led me to create in 2015 the art installation "Scarifications", an inner cry.
Four conflicts, the same scars
Through the simple observation of the trenches on aerial views, we get a unique mapping of territories in conflict. Defensive or offensive trenches are the evidence of an edge, a border, existing, suffered or desired. These are dug everywhere, across the fields, cities, buildings. In my perception of the “body-territory”, these lines are the result of a scarification, open wounds in the landscape. As a combat zone, the scope of weapons implicitly creates a "no man's land." This status implies a cessation of the initial activity of the place. From the Sarajevo’s siege, to the Eritrea/Ethiopia’s border, the generalized war in Syria, or the Donbass war in Ukraine, all these territories with different geographies and time frames, have without exception similar scars.
From individual thoughts to collective action
It’s July 2016 and there isn’t any close sign of appeasement in the conflicts. In Ukraine, there are clashes every day and in Syria, bombings and attacks continue daily. The publication of the latest aerial views are showing even more trenches, formalizing more sieges and new borders.The approach I described above, either artistic or scientific, remains very limited or insignificant in front of the challenge to resolve all the conflicts.In France, we kept some trenches in a role of memory so the generations should not forget what took place on our territory, and what happened to the people.But we can do something here, by preventing new physical and mental trenches and it’s our responsibility of citizens in a country at peace, to welcome refugees and give them hospitality.
samedi 30 juillet 2016
Scarifications - Lignes de front - frontière entre l'Erythrée et l'Ethiopie
Autour de Badmé,
l’un des champs de bataille de la guerre qui a opposé les deux pays entre 1998
et 2000, nous observons un réseau de tranchées et talus. Si certaines parties étaient présentes avant 2006, d’autres ont été créées depuis, jusqu’en février
2016. Cette prolifération est peut—être l’écho des affrontements sporadiques
qui secouent régulièrement la frontière.
Scarifications - Lignes de front - Ukraine
Depuis le
déclenchement des hostilités en 2014, nous distinguons clairement le
déploiement des tranchées, sur les 400 kilomètres depuis l’est de Marioupol
jusqu’à la frontière russe au nord de Louhansk. Plus d’un millier de ces
structures militaires se sont visiblement développées en seulement 9 mois,
jusqu’à juin 2015.
Prenons l’exemple
de l’entrée de ville Est de Marioupol, au sud de l’Ukraine, sur la côte. Les
premières tranchées d’un point de contrôle y apparaissent entre le 27 juillet
et le 9 septembre 2014. Entre le 25 octobre et le 21 novembre, ce sont les
tranchées d’une ligne de front qui sont creusées. Depuis, le système de défense
n’a cessé d’être complété.
L’avenir nous dira
si ces tranchées disparaîtront ou bien si au contraire nous assistons à
l’émergence d’une nouvelle frontière.
Scarifications - Lignes de Front - Sarajevo
La photo aérienne
la plus ancienne disponible date du 13 mars 2002 et couvre l’agglomération de
Sarajevo. Nous sommes donc 6 ans après la fin du siège. Plus de 300 tranchées
sont encore visibles et révèlent des portions de l’ancienne ligne de front. Les
années suivantes, et ce jusqu’à la photo aérienne la plus récente du 26 octobre
2015, la reconstruction et la végétation effacent et
dissimulent progressivement ces traces. Certaines collines conservent malgré tout des
stigmates de ce conflit.
lundi 28 mars 2016
Scarifications - Lignes de front - Syrie
Les données
accumulées sont édifiantes. D’un simple point de vue quantitatif, à l’échelle
du pays, nous recensons environ 400 sites militaires et plus de 40 000
structures de type tranchées et talus (ce chiffre est certainement supérieur
car nous n’avons pas été en mesure matériellement de dessiner l’ensemble des
structures à l’intérieur des sites militaires). La grande majorité est
concentrée sur l’axe nord nord-sud, de la Jordanie à la Turquie en passant les
agglomérations. Les villes isolées à l’est, Racca, Deir ez-Zor, Hassaké, et
Kobané sont aussi concernées. Plusieurs constats peuvent être établis.
Depuis la première
photo aérienne disponible datant de 2000, soit 10 ans avant le déclenchement de
la guerre civile le 15 mars 2011, l’ensemble des 400 sites militaires étaient
déjà en place. C’est-à-dire que le pays était déjà extrêmement militarisé, avec
une densité à notre connaissance unique au monde, aussi bien au sein des
agglomérations qu’au regard de la superficie du territoire syrien.
Les tranchées et
talus sont en constante évolution depuis 2011 et ce jusqu’aux dernières photos
aériennes datant de fin 2014 à avril 2015 pour les plus récentes. Des fronts se
sont mis en place progressivement et continuent à se structurer. Il est
important de signaler que le rythme de mise en ligne des photos aériennes a
considérablement baissé. En 2015, seules 3 villes ont fait l’objet d’une
couverture ponctuelle, Damas (janvier et avril), Al Sheikh Maskin (février) et Racca
(février). Or le rythme restait croissant, avec par exemple sur Alep une photo
en 2010, cinq en 2011 et 2012, quatre en 2013 et sept en 2014. Dix-huit mois
sans nouvelle publication, cela revient à devenir aveugle.
La carte ci-dessous présente uniquement les sites militaires.
dimanche 6 septembre 2015
Scarifications - Lignes de front
Vidéo projetée dans l'installation Scarifications
Le territoire survolé est la Syrie, sur une bande d'une centaine de kilomètre entre Damas au nord à Deraa au sud à la frontière avec la Jordanie.
Chaque trait jaune représente une tranchée ou un talus. Les plus petits font quelques mètres, les plus grands plusieurs centaines, voire milliers.
samedi 5 septembre 2015
Scarifications
Scarifications
Installation
Samedis 5, 12, 19 et 26 septembre de 15h à 19h
« Février 2011, une révolution éclate et embrase la Syrie.
Égrenés
dans les médias, les noms de quartiers, villes et régions révèlent la toponymie
d'un pays. Mais les cartes sont rares. Depuis 4 ans, pour mieux comprendre
l’étendue géographique de la contestation, je repérais au mieux ces lieux. En
parcourant la photo aérienne, je découvris et recensais des centaines de
tracés, tranchées et talus, lacérant au fil des ans la terre fertile des
campagnes, le bitume et les jardins des villes, jusqu'aux sables du désert,
traces funestes d'un territoire militarisé.
Dans
la continuité de "Towards a Human Topography",
l’installation met en relation cette scarification du territoire, observée à
distance et projetée, avec la présence charnelle de deux corps sculptés en suspension,
entre la vie et la mort. »
Projection,
Capture d’écran, 10 min, 2015
L’élaboration
de son contenu est à l’origine de l’installation. La projection révèle
l’échelle et l’ampleur des tracés. Les zooms les plus proches montrent des
barrages routiers d'une dizaine de mètres, les vues générales révèlent un
territoire de 150 km de long. Le rythme de plus en plus rapide révèle l’urgence
de témoigner et la difficulté de comprendre ce qui se déroule.
Chrysalide
de tissu, Drap de soie sauvage, fil de lin, 2014
Œuvre
réalisée en 2014, elle symbolise une enveloppe de soi, un état passé. Ici, elle
marque l’innocence devenue linceul, marionnette suspendue.
Chrysalide
de terre et métal, Fil de fer, terre, herbe, bois, 2015
Corps
de grillage et terre, il symbolise le territoire militarisé, vécu comme une
douleur. De l’herbe a été plantée pour illustrer l’espoir et la renaissance
possible. Des graines, de la terre et de l’eau sont à la disposition des
visiteurs qui souhaiteraient eux aussi matérialiser leur espoir. L'installation
s'étalant sur 4 semaines, des pousses apparaitront peut-être.
Caisse,
bois, 2015, en collaboration, réalisée par JF le Scour
Symbole
de l’exode, la caisse fait aussi référence au lieu de l’installation, « à
côté ». JF le Scour déplie des boites qui s’ouvrent sur des histoires.
Cette caisse et le corps de métal et de terre qu’elle abrite s’articulent avec
les caisses « potagers » disposées dans le passage Josset. Peut-être
les rejoindra-t-elle un jour.
Remerciements
Jean-François,
pour son invitation à exposer « à côté » et ses talents de menuisier
Alison
Wynn pour tous nos beaux échanges et ses encouragements
Annie
et Jean-Paul Pinon, pour leur soutien inestimable.
samedi 9 mai 2015
Mise au Mur, A côté
Empreintes
Installation
Samedis 9, 16, 23 et 30 mai de 15h à 19h
2 passage Josset, Paris 11
www.acote.be
thecroute.com
thecroute.com
Empreintes, car mes mains, en sculptant le tissu, laissent
une trace, comme une forme d’autoportrait. La toile devient d’une certaine
manière ma peau, une identité.
Quelle
identité avons-nous ? La main et ses empreintes digitales et ses lignes
uniques, est un outil fascinant. C’est en observant ma main se fermer et
s’ouvrir en tendant au maximum les doigts que le processus des empreintes est
né. Pour donner ses empreintes ou bien analyser ses lignes de la main, il faut
tendre la paume. Les moindres plis sont alors révélés.
D’une
certaine manière, ne pourrions-nous saisir notre véritable identité qu’en nous
dépliant ? Mais être ainsi déplié, c’est aussi donner l’illusion de notre
relief initial.
Cette
toile d’identité révèle tout en trompant l’œil. La découverte de soi et de
l’autre prend du temps et les interprétations se multiplient à chaque
rencontre. L’observateur peut commencer un voyage visuel imaginaire au cœur des
plis :
Le regard
survole une vallée puis bientôt une chaîne de montagne enneigée pour replonger
dans les méandres d’une cellule, rencontrer un visage, pour s’éloigner le long
d’une ligne de vies.
Les
Empreintes racontent ainsi plusieurs
échelles : humaine avec les mains qui froissent le tissu, macro et microscopique
selon les ressentis, avec des paysages ou des cellules et enfin onirique, avec
les figures que l’imagination découvre.
Mise au mur
L’installation
répond à l’invitation de JF le Scour. Elle est exposée sur l’espace de transition
avec l’espace public qu’est la façade d’un immeuble et plus précisément son
rez-de-chaussée derrière lequel se trouve A
côté. L’installation se déroule sur 4 semaines, avec 4 après-midis de
production in-situ.
Empreintes est donc abordée comme une résidence artistique
dont l’atelier serait la rue, ouvert aux yeux en permanence, ouvert aux
échanges toutes les semaines, révélant et partageant le processus, dont le
rendu réagirait aux rencontres qui y laisseraient leurs empreintes.
Samedi 9 mai 2015
copyleft : A côté
crédit photo : Mathieu Eveillard
jeudi 19 mars 2015
dimanche 1 mars 2015
Towards a Human Topography - feedback
UmanG's Photography
Minette Mangahas
Refracting Rooms - An extraordinary art show, in Sakal Times, 2 March 2015
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